Saviez-vous qu’en 2022, 85 % des salariés déclaraient que l’amélioration du bien-être mental renforcerait leur fidélité à leur employeur ? Mais que seulement 7 % osaient parler de leurs difficultés psychologiques à leur hiérarchie ? Au-delà de ces chiffres se dresse un tableau bien concret des enjeux de l’entreprise. Mais que faire ? Nous vous proposons 5 actions à l’efficacité prouvée pour prévenir les risques psychosociaux (RPS) : elles peuvent faire la différence sur le terrain.
Action 1 : Intégrer la santé mentale dans l'expérience collaborateur
L’expérience collaborateur, c’est ce que les salariés ressentent et vivent au quotidien dans leur entreprise, de leur recrutement jusqu’à leur départ. En prendre soin témoigne d’une culture d’entreprise soucieuse du bien-être des salariés et de la prévention des RPS. Et cela n’apporte que des bénéfices à l’employeur : rétention des talents, engagement au travail, performance et rayonnement de l’entreprise…
On le sait aujourd’hui, la protection de la santé mentale occupe une place de premier plan dans les attentes de qualité de vie au travail des salariés.
Pour les attirer et les fidéliser, l’entreprise devrait proposer aux salariés un environnement bienveillant, qui valorise le respect et la communication, reste attentif à leur bien-être émotionnel et peut proposer un soutien en cas de difficulté.
Action 2 : Mettre en place des espaces de dialogue réguliers
Stress au travail, conflits, perte de sens… L’expression des difficultés des salariés, y compris de santé mentale, ne devrait plus être taboue en entreprise. La libération de la parole contribue à prévenir les risques psychosociaux.
Elle peut s’effectuer en toute discrétion avec le manager, le responsable des Ressources Humaines (RH), le médecin du travail ou encore l’employeur. Des espaces de discussion peuvent également être organisés régulièrement, structurés et animés par un référent ou un facilitateur instaurant un climat de confiance.
Le collectif favorise l’écoute et l’échange, l’implication des salariés dans leur propre qualité de vie au travail ainsi que l’élaboration de plans d’actions coconstruits avec les collaborateurs. Ces dispositifs aident à améliorer le climat psychosocial en entreprise et sont aujourd’hui considérés comme un outil efficace pour la prévention des RPS, notamment l’épuisement professionnel.
Action 3 : Former les managers aux risques psychosociaux au travail
Les managers jouent un rôle de première ligne dans la détection précoce des risques psychosociaux au travail. Cependant, leur tâche n’est pas si simple. En effet, les salariés ne veulent pas toujours parler de leurs difficultés ou n’ont parfois même pas conscience de leur souffrance au travail. Les signes de mal-être ou de stress au travail peuvent ainsi être bien perceptibles (signaux forts)… ou plus discrets (signaux faibles).
Les managers peuvent être alertés par des plaintes, de l’absentéisme, des retards, des allusions à des soucis personnels, une baisse des performances, un désinvestissement, de l’irritabilité, une apparence triste, fatiguée ou négligée, etc. Ils peuvent également repérer, à la racine, les facteurs de risque psychosociaux dans les conditions de travail : délais serrés, exigences élevées, manque d’autonomie des salariés…
Des formations dédiées à la compréhension et à la détection du mal-être au travail sont donc aujourd’hui disponibles pour aider les managers à faire face.
Action 4 : Créer un réseau de référents "bien-être au travail"
Aujourd’hui, différents métiers dédiés au bien-être en entreprise se développent : et si vous tentiez l’expérience ? Le plus « classique » est celui de responsable Qualité de Vie au Travail (QVT), rattaché aux RH. Son rôle : mettre en place les initiatives de l’employeur pour améliorer les conditions de travail, détecter les signaux d’épuisement professionnel et prévenir les risques psychosociaux. Cependant, de nouveaux profils de personnes ressources émergent, comme les Chief Happiness Officers et les salariés référents « bien-être ».
Leurs missions varient selon les entreprises, mais consistent notamment à améliorer le climat collectif, maintenir le bien-être mental des salariés et développer le lien social en entreprise.
Action 5 : Communiquer activement sur les dispositifs de prévention des risques psychosociaux
Il ne suffit pas de mettre en place des dispositifs de prévention des risques psychosociaux : il faut aussi les faire connaître auprès de l’ensemble des salariés.
Communiquez clairement et régulièrement sur votre engagement pour le bien-être au travail et sur vos actions pour prévenir les RPS par les moyens adaptés : e-mail, newsletter, affichage, réunion, événement…
Dans tous les cas, les salariés doivent être rassurés de la bienveillance de la démarche de prévention des risques psychosociaux afin qu’ils n’hésitent pas à avoir recours aux dispositifs à leur disposition.
FAQ - Prévenir les risques psychosociaux
- Que sont les risques psychosociaux ?
Les risques psychosociaux sont des risques pour la santé physique et mentale liés aux conditions ou relations de travail : stress au travail, harcèlement, violences, épuisement professionnel, etc.
- Quelle est la réglementation en vigueur sur les risques psychosociaux ?
L’employeur doit prévenir les risques psychosociaux au travail au même titre que tout risque professionnel. Il a l’obligation légale de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé physique et mentale des salariés.
- Quelles sont les conséquences des risques psychosociaux pour les salariés ?
Les risques psychosociaux au travail peuvent entraîner un mal-être, des addictions ainsi que des problèmes de santé mentale (dépression, anxiété…) et physique (troubles musculosquelettiques, cardiovasculaires…) .
- Quels sont les facteurs de risques psychosociaux au travail ?
Les facteurs de risques psychosociaux sont nombreux et comprennent la surcharge de travail, le manque d’autonomie, l’insécurité, les relations émotionnellement difficiles et les confits au travail.
- Comment prévenir les risques psychosociaux ?
Pour prévenir les risques psychosociaux, les entreprises doivent procéder à une évaluation et une analyse des situations de travail, élaborer un plan d’actions et suivre ses résultats. La prévention des RPS doit impliquer les salariés et si possible, les représentants du personnel. Selon sa taille ou son secteur, chaque entreprise a des besoins particuliers : le CIAMT propose aux employeurs un accompagnement sur-mesure à toutes les étapes de leur démarche de prévention des risques psychosociaux.
FAQ - Prévenir les risques psychosociaux
En savoir plus
- Webinaire CIAMT en visio : Risques psychosociaux : agir sur les RPS
- INRS : Risques psychosociaux - Comment agir en prévention ? novembre 2024
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